Arcane, pourquoi un tel succès ?

Production : Riot Games (écrite par Christian Linke & Alex Yee)

Animation : Fortiche Productions

Genre : Gaslight Fantasy



Il est probable que la série tout droit sortie des studios Fortiche fasse encore beaucoup parler d’elle dans les jours qui viennent, tant Arcane montre à quel point l’animation occidentale peut atteindre des sommets.

De mon côté, j’écris cette humble critique pour me sortir cette pépite de la tête. J’avais besoin de coucher sur papier les sentiments liés à cette histoire, parce que j’aime les choses bien faites. J’ai une passion pour le talent, pour le mérite, pour ces moments où l’humanité montre de quoi elle est capable. Et Arcane est une des plus grosses claques que j’ai pu me prendre ces dernières années, ce genre d’œuvre qui vous donne envie vous-même d’être artiste.

Je ne commencerai pas cette critique en disant que je ne connais pas bien l’univers de League of Legends, le jeu dont est tiré la série, puisque ce serait un mensonge éhonté. Ayant accumulé plusieurs milliers d’heures sur le mastodonte édité par Riot Games, c’est avec beaucoup d’attente que j’ai abordé Arcane. La Fantasy est un sujet assez casse gueule pour les films et série, puisqu’il est souvent difficile de reprendre tout un monde et d’en faire une histoire dont il est simple de suivre le fil. Mis à part Lord of the Rings, et plus récemment Game of Thrones, peu d’adaptations sortaient du lot, et c’était chaque fois basé sur des romans. Mais quand justement, elles se hissent au delà de la médiocrité, je trouve qu’elles surpassent les œuvres d’autres styles. La Fantasy permet en effet d’aborder un bon nombre de sujets, et de s’affranchir des contraintes classiques des autres genres littéraires. On est souvent plongé dans un imaginaire immense, et quand c’est bien fait, les possibilités sont forcément plus nombreuses.


Pas question de parler de la faille de l'invocateur ici, mais les personnages qui s'y affrontent vont enfin avoir droit à leur moment de gloire.


Warcraft : Le commencement et The Witcher sont les deux noms d’adaptations de jeux vidéo qui me viennent en tête, et je les ai appréciées toutes les deux. Mais ça n’a absolument rien à voir avec Arcane. Pourquoi ? Déjà parce qu'il s'agit d'une série d'animation, mais aussi parce qu’Arcane, dans les thèmes qu'elle aborde, est plus humaine, plus sombre. La série résonne bien plus avec notre réalité, nos propres situations, que ces deux autres univers. Evidemment, cette critique n’a rien d’objectif, et le fait que j’ai apprécié les moments de fan-service tels que les sons qui correspondent aux compétences des champions dans le jeu, les révélations successives de ces derniers, voire même ce « You don’t have to tell me twice » de Mylo qui fait référence à la réplique de Rumble, ainsi que sa coupe de cheveux... Sans oublier la scène de théâtre où a lieu l’affrontement entre Jhin et Camille dans Awaken, les corbeaux omniprésents peut-être liés à Swain, l’annoncement de Warwick… Tous ces éléments font que je suis forcément biaisé dans mon jugement. Toutefois, je tiens à faire remarquer que bon nombre de critiques qui circulent sur le net proviennent de personnes n’ayant que peu voire pas de lien avec le jeu de bases, et saluent de façon ultra-majoritaire la performance de la série.


Il semblerait toutefois que le violoniste ne soit pas Jhin, mais un membre de l'équipe musicale de Riot.


Mais revenons au vif du sujet. Une des autres raisons pour laquelle ce genre littéraire est aussi difficile à faire apprécier du grand public est parce qu’une œuvre fonctionne lorsque le spectateur se sent concerné par l’histoire, par le destin des personnages. Problème, lorsqu’on s’éloigne de notre réalité, cette mise en résonnance est plus difficile à mettre en œuvre. J’ai souvent parlé de l’importance du développement des personnages sur mes publications plus récentes, et Arcane a tout compris à ce point. L’univers du jeu n’est jamais vraiment au premier plan, on comprend très vite que le paysage principal est ce lieu déchiré par une schizophrénie mettant en scène deux personnalités qui s'affrontent, s’opposent mais aussi se rejoignent sur certains points. Cette dualité atteindra d’ailleurs la plupart des personnages, créant une certaine osmose entre le cadre et ses protagonistes. Piltover et Zaun, toutes deux guidées par la science, mécanique et Hextech d’un côté, techno-chimique de l’autre. Et cette information est suffisante pour l’univers, laissant la place à ses habitants, qui donneront à la série tout son intérêt. Par ailleurs, si l’opposition entre basse et haute cité n'a rien de nouveau, Arcane échappe à la réduire à du simple manichéisme, et s’échine davantage à mettre en exergue leurs similitudes plutôt que leurs différences.

J’ai pu voir quelques personnes décrire l’univers comme faisant partie du style de gaslight fantasy, soit de la fantasy ancrée dans un univers steampunk, mais honnêtement la magie a un impact tellement minime dans la trame (tout comme Game of Thrones, qui n’introduisait que très peu de magie dans son récit) qu’on pourrait le réduire à du simple steampunk. Et mon dieu, que ce style est bon. Qu’est-ce qu’il est jouissif, parce qu’il permet de traiter l’évolution de la technologie et ses dangers, sujet ô combien actuel dans un contexte d’urgence écologique, mais aussi parce que la passion humaine pour le progrès et l’invention est un excellent moteur de personnage de fiction. A noter qu’il est plutôt à la mode en ce moment, c’est donc plutôt un bon choix même si je pense que ce n’est pas ça qui a motivé la production à centrer son histoire sur celle des deux sœurs.


De Zaun, tout particulièrement, s'exhale cette ambiance steampunk.

Faisant fi des histoires annexes de League Of Legends, qui pourraient donner lieu à un multivers sériel bien plus mature que celui de Marvel (désolé :D), on se concentre sur deux personnages, dont l’histoire se voit découpée en trois actes. Sauf que si on regarde d’un peu plus près, c’est bien autour de Powder, ou Jinx, que se concentre l’histoire. Elle, tout comme l’endroit dans lequel elle vit, se verra partagée entre deux personnalités, sujette à une schizophrénie cette fois au sens propre du terme. L’acte 1 raconte son passé en tant que Powder et l’origine de Jinx, l’acte 2 son retour progressif de Jinx vers Powder (couronné par la brutale révélation comme quoi Vi est toujours vivante), et l’acte 3 sa chute finale vers Jinx, concluant la tragédie. C’est une pièce de théâtre moderne à laquelle nous assistons, si ça fonctionnait il y a plusieurs millénaires, pourquoi pas aujourd'hui ?


Franchement, à part peut-être son trop soudain revirement à la fin de l'acte 1, qu'est ce que ce personnage est bien écrit.


Vi, pour sa part, est le pilier d’origine de l’histoire : la grande sœur qui fera tout pour sauver ce en quoi elle croit, et qui protègera sa petite sœur coûte que coûte. Caitlyn l’épaule dans cette logique. Les deux sont originaires d’une des cités jumelles, Zaun pour Violet et Piltover pour Caitlyn, et découvriront les spécificités de l’autre. Leur relation, subtilement (ou pas) suggérée dans la série, est donc celle d’opposés qui s’attirent, et se complètent, et ça fait sens. Surtout, on peut y voir une matérialisation de la relation qui pourrait unir Piltover et Zaun, relation qui pèse métaphoriquement sur un bon nombre de scènes avec l’ensemble des personnages. Si Caitlyn n’est pas énormément développée dans l’acte 1, contrairement à Vi, leur duo fonctionne déjà très bien à partir de l’acte 2. Il restera le point d’ancrage pour le spectateur, afin qu’il puisse s’identifier à ces deux femmes révoltées par les injustices de leur monde, et motivées par des sentiments totalement compréhensibles, et humains. Couplé à la trame principale portée par Jinx, on a déjà une base bien solide.


Ouais, c'est à peu près certain qu'il va y avoir quelque chose entre ces deux là. 


Partant de ce point de départ, plusieurs personnages sont ajoutés afin d'obtenir une fresque (au sens propre lorsqu’on voit le mur d’Ekko durant l’acte 3) complète pour porter l’histoire. Deux pôles sont d’abord présentés : Silco représente Zaun, et Jayce représente Piltover, les deux n’ayant que peu de lien avec l’autre cité. Silco gagne son humanité grâce à son passé avec son ancien ami Vander, et surtout par le lien paternel qu’il a tissé avec Jinx. S'il est clair que Silco est le 'méchant' de l'histoire, rien que par son visage, ses motivations sont tellement bien trouvées qu'on parvient à le comprendre, du moins en partie. Jayce de son côté se détache du cliché du jeune prodige en s’adonnant finalement à la violence dans l’acte trois, mais aussi par sa relation avec Mel. Cette relation donne aussi du relief à celle-ci, la détachant de ce côté espionne manipulatrice qu’on aurait pu lui reprocher. Viktor, Zaunien devenu chercheur de Piltover, passionné par la science, probablement mon personnage préféré, est tiraillé entre les recommandations de son mentor et l’urgence induite par sa maladie. C’est aussi un personnage dévoué à sa passion au point d’en négliger son entourage, ce dont il payera le prix lorsque Sky finira en un tas de cendres. Heimerdinger se détache du cliché du sage conservateur lorsqu’il est éjecté du conseil, et surtout lorsqu’il en viendra à une certaine remise en question en allant arpenter les voies de Zaun, puis le havre de paix bâti par Ekko. Lui-même évolue du garçon insouciant à une sorte de leader de la rébellion, mais n’oublie pas son passé lorsqu’il bat Jinx durant l’acte 3, moment d’inattention qui aura bien failli lui coûter la vie. Singed est un chimiste fou, certes, mais originaire de Piltover, a été confronté à la perte de sa fille, et se lie avec Viktor de manière à combiner les recherches de Piltover et de Zaun.

Même les personnages tertiaires, comme Sevika, Marcus, ou même Sky, sont développés. Même eux ont des buts, des scènes dédiées qui leur donne de la profondeur, et permettent de valoriser encore davantage les personnages plus importants auxquels ils sont liés. Et je ne parle même pas du marchand qu’on voit dans le bar au début de l’acte 1, qui deviendra un addict au shimmer dans l’acte 2, dont je ne sais même plus le nom mais qui a le droit à son évolution. Il est louable que les scénaristes aient été jusqu’à pousser toutes ces personnalités au point qu’on comprenne toutes les motivations de chacun, les éloignant des clichés dans lesquels ils auraient pu tomber, et qu’on puisse autant s’attacher à eux. Je reprochais à Squid Games de ne pas développer ses personnages, Arcane est très (très) loin devant sur ce sujet, et ça se voit. Vouloir proposer une œuvre mature ne consiste pas seulement à mettre en scène de la violence gratuite, il est nécessaire de mettre l'accent sur la psychologie des personnages pour que le tout fonctionne.


La réapparition de ce personnage permet notamment d'expliquer ce qui pourrait attirer quelqu'un dans la consommation de Shimmer.


Là où la série frappe (encore) fort, c’est dans la pertinence donnée à chaque seconde. Un bon nombre de scènes font références à leurs précédentes consœurs. Je pense notamment au tableau des scores du jeu de baston, où Jinx échoue à battre l’ancienne performance de sa sœur, à Viktor qui essaye de courir d’abord en chutant cherchant à rattraper son bateau, puis à toute vitesse une fois doté de sa jambe hextech, à côté du canal sillonné par des bateaux. Pareil, si Viktor sauve Jayce du suicide durant l'acte 1, il en sera à son tour sauvé par son ami lors de l'épisode final. Aussi, on peut parler du fait qu'en plusieurs années le conseiller n’a toujours pas réussi son puzzle d’enfant, du Poro qui a sa corne pansée suite à la révélation des expériences de Viktor et Jayce, de l'apparition sur le bureau de Jinx des coléoptères-bombes au début de l'épisode 7 qu'elle fera exploser par la suite… Le meilleur reste peut-être cette boîte à musique, devant laquelle Powder s'extasie lors de l'épisode 1, et qu'elle montre à sa sœur à la fin de l'épisode 9, avant de lui révéler le "banquet". Toutes ces scènes participent à donner une profondeur impressionnante à un récit qui n’est vieux que de 9 épisodes ! Réussir à créer ces éléments récurrents entre des actes qui ne sont séparés que d’une ou deux semaines, c'est faire mieux que certaines séries qui ont échoué là dessus, et ce sur plusieurs saisons. On peut vraiment apprécier le fait que rien ne soit laissé au hasard, aucune scène n'est inutile puisque chacune développe un personnage ou l'histoire dans sa globalité. L'attention portée sur chaque détails fait de cette série quelque chose de très satisfaisant à regarder, en plus de toute l'émotion qui y est versée.

Alors bon. Déjà, sans même avoir à parler de la trame, le pari semble être réussi. Certes, tout n’est pas parfait. Jinx semble tomber bien facilement dans les bras de Silco, convaincue que sa sœur l’aurait trahie. La fin de l’acte 1 aurait pu laisser ce revirement s’effectuer hors de l’écran tant il est logique qu’il demande du temps, ou alors il aurait fallu revenir dessus pendant l’acte 2. On peut également reprocher un manque d’informations sur ces membres du conseil, ainsi que l’éviction d’Heimerdinger qui est bien soudaine, la scène du théâtre où Jayce corrompt les autres membres du conseil me semble insuffisante pour justifier le licenciement de ce prudent Yordle, siégeant depuis plusieurs siècles. Le problème vient aussi du fait que l’intrigue de Piltover présente moins d’intérêt que celle de Zaun, créant un certain déséquilibre dans la narration. Aussi, la scène de l’épisode 5 avec Enemy est très sympa, mais le fait d’avoir la même musique qu’au générique est un peu étrange… Mais c’est aller chercher loin, j’en suis conscient, c’est difficile de trouver des ombres au tableau. Non, j'ai un vrai reproche à faire à la série, c'est son cliffhanger de fin. C'est illégal de nous laisser comme ça pour deux ans.


Parce que bon, c'est bien gentil d'écouter le monsieur jouer du violon-cor, mais y a un moment faut gérer la politique.


En réfléchissant un peu plus, après avoir revu la série, peut-être que l'acte 3 faiblit en termes d'émotion. Il se réfugie davantage dans les confrontation et autre résolutions d'intrigues installées lors des deux actes précédents. Ce n'est pas déplaisant, au contraire les combats entre champions du jeu sont superbes, mais il me semble que trois épisodes supplémentaires pour en arriver à Jinx qui balance une mega-death roquette sur le Conseil n'auraient pas été de trop. Quitte à passer un peu plus de temps sur Silco notamment, qui passe par beaucoup d'évènements avant d'en arrive à sa fin, et à développer la nouvelle intrigue noxienne qui se profile à l'horizon ? 

Malgré ces points un peu négatifs qu'on trouve à force de pinaillage, la série peut toujours compter sur la perfection avec laquelle l’animation se couple avec la musique et les situations. La série est parvenue à créer de nombreuses scènes marquantes par leur esthétisme au-delà du simple scénario. Des exemples ? Il y en a pléthore : La capture de Vander à la fin de l’acte 1, la descente en Parkour de Vi dans Zaun avec Caitlyn, la scène qui débute avec Jinx allumant la balise de détresse (épisode 6, notamment quand Silco pète les plombs sur les quatre temps de Gun's for Hire), la scène entre Ekko et Jinx, le combat avec Vi et Jayce… Arcane a cette particularité de chercher à nous montrer du grandiose, du sucre pour les yeux, la fluidité et la rythmique en vient à être jouissive. 


Meilleure scène de la série. 


Les plans de caméras sont millimétrés, fait peu communs pour des œuvres d’animation, les décors soignés, la physique des personnages, voire leurs tics corporels (on atteint parfois un niveau de détail impressionnant, comme le tremblement de jambe de Marcus lorsqu'il rend ses comptes à Silco) et celle du monde ne sont jamais oubliés. Comme si le maître mot qui leur avait été confié était de faire en sorte que chaque plan scotche le spectateur, et lui permette d’en apprécier d’autant plus le message qu’ils portent. A noter également certaines transitions vraiment efficaces, lorsqu’on passe de Zaun à Piltover, ou l’inverse : parmi tant d’autres, épisode 5, Viktor qui demande combien de temps il lui reste, puis l'image suivant montre les cartes Mort et Magicien de Sevika. Le second visionnage permet d’ailleurs d’apprécier ces images qu’on pourrait rater la première fois.

L’histoire peut paraître simpliste lorsqu’on la regarde d’un peu plus loin. Mais les messages qu’elle nous envoie grâce à ses personnages sont puissants. Qu’on parle d’amitié ou d'amour, d’ambition, de maladie, du deuil, de folie, de famille sous toutes ses coutures, de pouvoir, de nation, des forces de l’ordre, des inégalités, de la morale scientifique et de celle du progrès, du transhumanisme, du mentorat, de la passion et j’en passe ! En à peine six heures tous ces sujets sont mentionnés, et ce avec une justesse peu commune. Et on pourrait en écrire des pages et des pages, sur comment cela se reflète avec notre actualité, notre monde. C’est d'ailleurs pour cela que la série est un succès, parce qu’elle parle aux gens, parce qu’ils voient leurs problèmes et propres situations être mentionnés métaphoriquement dans l’œuvre. Il s'agit du but de toute histoire ne se résumant pas à un simple divertissement.


Les scènes liées à ce blocus peuvent renvoyer à des sujets variés tels que la gestion de l'immigration, des manifestations ou même de la construction de murs pour séparer deux pays voisins...


Arcane avait tout être un succès commercial correct, même si elle n’avait été que convenable. La franchise derrière n’y est pas pour rien, il est vrai. Mais les choix qui ont été fait hissent cette série au rang de chef d’œuvre. Les personnages transcendent l’histoire, et leur mise en scène, avec des musiques qui donnent le rythme à l’animation (ou est-ce l’inverse ?), permet de les accompagner avec brio. Concluons sur ces musiques, dont les paroles et le ton s’accordent parfaitement avec les personnages. Même ce pan là ils ne l’ont pas raté, et j’ai toujours pensé que les œuvres les plus intemporelles bénéficiaient d’une BO inoubliable. C’est le cas ici, à ajouter également que le générique fonctionne à merveille, et accède au panthéon de ceux qu’on n’a pas envie de skipper. On remarque toutefois que les thèmes marquants sont davantage associés à des scènes plutôt qu’aux personnages où même aux deux cités, ce qui à mon avis reste un choix plutôt osé, bien qu’encore une fois, le tout fonctionne plutôt bien.

Bref, vivement la saison 2. J’espère simplement qu’Arcane ne sera pas victime de son succès, car elle montre bien que lorsqu’on laisse à des personnes compétentes le temps de faire du bon travail, on arrive à produire des merveilles.

Sur ces belles paroles, merci d’avoir lu, et à la prochaine !

 

 

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