Article 9 : Battle Royale

Film : Battle Royale 

Réalisateur :  Kinji Fukasaku

Catégorie : Apocalyptique, action.

Possibilité : Envisageable, rien d'impossible. 

Note personnelle : 7/10 pour le film qui a quand même de nombreux défauts, 15/10 pour le scénario !

Attention au spoil tout au long de l'article.

              Rentrons de suite dans le vif du sujet :  Déjà on va commencer par resituer un peu le contexte. L’époque est futuriste certes, mais pas tant que ça, on ne retrouve aucune quelconque arme imaginaire, de même, à la fin on peut voir que la ville a tout d’une ville normale. Cela se déroule au Japon, mais il n’y a pas de raison que l’on ne puisse transposer l’action dans n’importe quel autre pays assez développé. Le climat est très sombre, le père du héros s’est suicidé, le professeur se prend un coup de couteau, la ville est vide, triste, terne. Puis d’un coup, on apprend que la classe que l’on suivait a été choisie pour prendre par à une sorte de purge / d’exemple qu’est la Battle Royale. Battle royale, une sorte de compétition entre des personnes qui se connaissent, qui sont sensées être soudées bien que quelques tensions puissent subsister, comme dans toute classe qui se respecte. La nouvelle est atrocement reçue par tout le monde, certes l’élève concerné, mais aussi par la famille. Vous réalisez à quel point il peut être difficile de se rendre à l’évidence qu’on a perdu à jamais son enfant ? Car je ne pense pas que certains en viennent à espérer un quelconque retour. Une chance sur quarante, c’est peu. Et même, vous pensez que vous resterez le même après avoir éliminé, ou laissé mourir 39 de vos camarades. Voir tous vos amis les plus chers mourir par votre main ? Je ne parle même pas d’amour, tant le drame est digne d’un cauchemar. Certes ça ne fait pas peur, mais rien qu’à l’imaginer, j’en aie des sueurs froides. Je me moquais du mot inhumain dans mes critiques précédentes, mais là, je ne vois rien de plus approprié au « carnage » qui se déroule chaque année dans le but de satisfaire le gouvernement. Hunger games n’a pas tout à voir avec ce film là, si on pouvait trouver des justifications aux jeux dans ce film là (oui je sais ils s’entretuent quand même, mais ils ne se connaissent pas vraiment, et il y a une réelle utilité pour le gouvernement en place), il n’y en a pas dans Battle royale, pas qui soit justifiable selon moi (Sérieusement, 15% de chômage ? On en est « déjà » à 11% en France et on n’est pas près de faire un tel système), juste purger une classe prise dans le hasard total pour servir d’exemple qui n’a même pas l’air retransmis (une autre énorme différence), cela n’influencera pas le reste de la population. S’il n’y a aucune raison d’abandonner dans Hunger Games, le suicide est une porte de sortie honorable dans Battle Royale, c’est dire.

                Bref, ne nous emportons pas. En plus ce n’est pas comme si les élèves ne s’étaient pas préparés à cette possibilité. Ah ben si en fait… Seuls les parents sont au courants, ce n’est pas dit ni dans le manga ni dans le film. Oui je parle du manga, parce que bien que j’analyse le film, le manga va bien plus profondément dans la psychologie de chaque personnage, mon dieu que c’est intéressant, un peu trop « hardcore » par contre – excusez le mot mais c’est le cas de le dire -.  Bref, je vous conseille de le lire si vous en avez l’envie, parce que dans le film beaucoup de personnages sont occultés par des suicides rapides, ce n’est pas le cas dans le manga. Il y a un livre aussi d’ailleurs, je ne suis pas allé jusqu’à le lire, mais si vous en avez l’occasion, vous ne prendrez pas trop de risques. Bref, revenons à nos moutons, je trouve cela un peu étrange le fait que les élèves ne soient pas au courant, non, en fait ce qui est étrange c’est que malgré le fait qu’on ne veule pas qu’ils sachent ce qui pourrait les attendre, aucune fuite ne soit à déclarer. Comment les parents peuvent être au courant et pas leurs enfants, pourquoi ne leur diraient-ils rien. Je n’imagine pas le choc que l’on subi lorsqu’on se retrouve dans une classe délabrée plutôt que dans le lieu où était sensée se dérouler la sortie de classe, ça ajouté au fait que tu vas mourir dans les heures qui suivent, c’est  vraiment sympathique.

                Et directement, on voit que ce jeu est décidé au hasard, d’abord au niveau des armes (des jumelles à la mitraillette) mais aussi parce que certains sortent plus tôt que d’autres, selon leur ordre de passage. La vie est injuste, donc pas de problème de ce côté-là. Par contre, je me demande ce que ça aurait fait si le premier était resté camper la sortie pour tuer un à un tous ses petits camarades. Vous allez me dire, il l’a essayé, mais il n’a pas l’air de s’y être bien pris. Bon après il faut des tripes quand même… Et avec tous les chocs,  c’est encore moins facile. Ce qui est facile, c’est d’avoir un regard extérieur et de se dire : Ah mais moi j’aurais fait ça. Oui, sauf que vous ne prenez pas en compte le stress occasionné, les remords occasionnés, les remises en question occasionnées, bref, tout ce qui va altérer votre jugement et vous pousser à faire des choix pas forcément logique : Votre humanité au final ! Bon il va y en avoir un qui n’aura pas ce problème, c’est Kiriyama, on ne sait pas pourquoi il est comme ça dans le film (ça se justifie par le fait qu’il est volontaire), hors c’est très bien expliqué dans le manga/livre, et on comprend bien mieux son comportement, je ne vous spoile pas ça, on sort du cadre du film. On va supposer qu’il a des troubles mentaux pour s’être porté volontaire à un tel charnier…

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                A partir de là, plusieurs morts. A un moment donné, un groupe d’élèves se réunit afin de faire un plan dans le but de s’échapper, ils forment un clan qui était connu, alors que Battle Royale était encore loin, pour sa cruauté déjà envers les autres élèves. Malgré tout, ils ont ce problème d’être en groupe, ce qui les pousse à prendre la décision de vouloir tous s’enfuir de l’île. La vraie vie étant à mille lieues de BR, on peut comprendre et je n’ai rien à y redire. Erreur, le problème étant qu’ils veulent recruter le « volontaire » dans leur rang, on les avait pourtant prévenus qu’il était dangereux, et premier défaut humain, celui qui sera le plus handicapant dans ce combat : La naïveté, et s’il vous plaît quelle naïveté ! On en est quand même à vouloir qu’un parfait inconnu dont ils ne savent même pas l’origine se joigne à eux, s’il vous plaît, c’est un volontaire, je sais qu’ils ne sont pas sensé le savoir dans le film mais a-t-il une tête à être là par hasard ? Qui serait assez fou pour prendre un tel risque dans un jeu ou chaque erreur a pour prix la vie ? Résultat : hécatombe de la part du volontaire, qui n’a pas de mal à saisir la mitraillette du chanceux qui avait bénéficié de cette arme (pas longtemps du coup). Même avec son éventail absolument inutile, il a donc réussi à se placer menace numéro 1 à cause de pauvres types. Conclusion apportée : Ne faire confiance à personne. Ou en tout cas pas au inconnus, c’est la moindre des choses…

                On peut ensuite voir le découragement s’installer chez certains. Beaucoup de suicides, de couples qui abandonnent. On voit notamment un garçon forcé à se tuer par sa compagne. Atroce, jusqu’à où l’amour peut-il mener ? Avait-il peur du regard qu’elle lui lancerait, de la pensée qu’elle aurait pu avoir s’il ne l’avait pas suivie dans sa chute ? Pour moi, il n’avait clairement pas envie d’abandonner aussi bêtement. Enfin, il n’est pas étonnant qu’autant de suicides soient commis, le choc étant bien trop grand, et se résoudre à tuer ses amis, voire pire, se faire tuer par un de ses amis, c’est pour le moins pas évident, après, j’ai toujours vu le suicide comme une sorte de lâcheté, j’avoue que là j’hésite entre de la bêtise et de la présence d’esprit, vu à quel point être projeté dans cette arène mortelle peut être horrible.

                En restant tout à fait objectif et en faisant abstraction totale de ce que l’on peut appeler la morale, qui de toutes manières n’a pas l’air de vouloir se manifester dans ce genre de film, j’aimerais revenir sur l’adolescent qui, sachant qu’il va mourir à coup sûr, veut tout de même faire l’amour (plutôt violer dans le cas ici présent) à celle qui est considérée comme une des plus belles filles du lycée : Sportive, mais timide et réservée. Certes, son comportement est du genre vraiment, vraiment amoral. Si on se met dans la peau de la fille (un peu dérangée parce que faire un footing alors que tout le monde s’entretue, merci bien), déjà qu’elle pensait être tuée, si en plus elle se fait violer ça ne sera pas rose (un peu terne au moins je pense !). Malgré tout, en se mettant à la place du garçon, il est chamboulé par tous les évènements, a tué un de ses camarades sans le vouloir, et erre complètement désorienté en quête d’on ne sait trop quoi (comme à peu près les trois quarts des élèves, pas étonnant). Bref, je trouve cela compréhensible, bien que totalement idiot car s’il arrive à cela, non seulement il y a un risque qu’il s’attache à la fille (être amoureux/attiré dans cette situation c’est le mal je vous dis !), mais en plus car il est vulnérable à tout pendant l’acte, sans parler du fait que la fille peut très bien jouer la comédie pour mieux le tuer. Oui c’est horrible ce que je dis, mais c’est la vérité. Bref, ne haïssez pas ce pauvre adolescent égaré, c’est juste un imbécile de plus qui ne tient pas autant à sa vie qu’il ne le laisse entendre.

                Puis il y a ceux qui se sont battus. A coup de hache, en mode complètement fous, qui n’ont rien à perdre. Je regrouperai presque ça à du suicide au final, mais vu qu’ils n’étaient pas en couple, ils n’ont pas franchis le pas, mieux valait se suicider si vous voulez mon avis. Le garçon dont je parlais plus tôt aurais suivi le même sort que ceux-ci : L’emprise de sa petite amie sur lui l’a juste amené à se suicider purement et simplement, sans verser de sang. Finalement, ceux qui avaient décidé de se battre, à part le volontaire, sont morts en premiers, hasard ? Je ne crois pas non. Tous n’avaient-ils pas de chance avec leurs armes / n’étaient pas prêts ? Impensable. Peut-être voulaient-ils se mentir à eux-mêmes, le suicide reste un acte très lâche. Entre être tué et se tuer, il y a tout un monde. Après, je ne sais pas si l’honneur qu’ils ont ainsi ressenti leur aura été profitable après la mort, c’est là toute la question, surtout que ça ne valait pas vraiment la peine.

                Le groupe mené par l’as en informatique qui en viendra à pirater le système des militaires avec un matériel très limité, puis à presque exploser le centre d’accueil s’est trouvé une bonne planque, et leur idée n’était pas mauvaise (si on exclut le fait que pirater le système ne devrais pas être aussi simple selon moi, mais bon, on va dire qu’il y avait l’effet de surprise). Sauver tous les survivants, tuer les bourreaux, le tout sans éliminer une seule personne jugée « innocente ». Bon, normalement leur zone aurait du être déclarée interdite pour éviter toute possibilité de rébellion, si on voulait être le plus « normal » possible, mais ça reste un film (dommage car dans le manga on n’observe pas ce genre d’incohérence, tout est justifié). Et ce groupe aura été intéressant à suivre (le plus intéressant psychologiquement et intellectuellement en lisant le manga/livre), sauf qu’il n’avait pas compté sur le petit problème qui aura d’ailleurs mis fin à cette tentative (décidément, ce Kiriyama aura bien foutu la merde, enfin c’est pour cela qu’il était venu) qui aurait pu marcher et qui était la seule possibilité d’une fin heureuse. Dommage, surtout que Mimura (celui qui a fomenté le coup) a une certaine classe qui se dégage de lui qui le rend très attachant.

                Il y a aussi cette fille, qui jouait sa vie (c’est le cas de le dire), et qui n’avait aucune merci, ne reculait devant aucune fourberie pour parvenir à ses fins. J’ai même trouvé étrange qu’elle soit seule avec évidemment le volontaire dans ce cas là (enfin il y en a un troisième dans le manga, qui dans le film est complètement occulté, c’est le gars au gilet pare-balles). C’est normal que ce type de personne soit minoritaire, vu que les être humains sont dotés de ce sentiment communément appelé « compassion » (disons qu’aucun d’entre nous ne pourra se conduire de la telle sorte à moins : D’avoir subi un véritable trouble psychologique / un choc en enfance, de ne pas être un être humain ou enfin de n’apprécier personne dans sa classe, voire de haïr tout le monde:). Mais bon, la vie est tout de même une denrée rare, vu qu’on ne sait pas ce que l’on trouve après la mort. Peut être certains auraient trouvé son comportement étrange et cruel, c’est ce que j’ai fait moi aussi au départ. Mais au final, n’aimer personne dans sa classe n’est-il pas un avantage dans ce genre de combat ? Sauver sa vie est-il un blasphème, même au prix des 39 autres vies, je ne pense pas. Non je n’aurais pas fait comme elle (et je ne parle pas du fait que sa principale stratégie était de vendre son corps). Néanmoins, son comportement est encore une fois expliqué dans le manga/livre (oui je vous exhorte à le lire, et alors ?), alors que dans le film, on se limite au fait qu’elle n’aime personne dans sa classe, sans expliquer le pourquoi du comment.

                Ensuite, le groupe des trois héros, enfin surtout du couple au centre de l’histoire, un peu trop« gnan-gnan » à mon goût du fait que bon (par contre Kawada remonte la pente)… Décider de ne tuer personne et de se protéger l’un l’autre tout au long du jeu sans penser à ce qui se passerai au terme des trois jours accordés, ça me semble assez limité comme vision des choses, je ne sais pas ce que vous en pensez ! Mais bon, ils ont réussi à s’allier au deuxième joueur le plus performant, qui avait suivi le parcours identique trois ans plus tôt (et vous avez vu où ça l’a amené, il a repoussé l’inévitable : le meurtre de son amour, n’aurait-il pas été plus futé de la laisser se faire tuer par quelqu’un d’autre ? Oui il y avait toujours l’espoir qu’un miracle se produirai, mais au final le prix à payer en aura été décuplé). Donc ce « redoublant » les aidera à se sauver, et grâce à l’aide indirecte du piratage du système de Mimura, ils s’en sortiront miraculeusement indemnes tous les trois. Sachant que le redoublant meurt à la fin, comme ça il reste plus que le couple, mouais, ça finit un poil trop bien, mais encore heureux, vu qu’on ne lésine pas tout au long du film sur l’atmosphère noire qui règne au sein de l’île.

                Je finirai ce petit résumé par le groupe des filles qui ont investies le phare, avec celle qui a empoisonné son amie par erreur au lieu du héros, c’était prévisible qu’il se passerait quelque chose de toutes façons. Cela a eu pour conséquence, en plus d’un mort, de réveiller les tensions enfouies en chacune (faut dire, je ne sais pas comment elles faisaient pour faire comme si de rien n’était… Mourir demain ça ne vous stresse pas plus que ça ?). Puis tout le monde meurt sauf la fautive, bien saugrenu ce passage d’ailleurs. Ah oui, pour avoir la preuve que celle qui a pété un câble allait de toutes façons être un problème, c’est qu’elle s’est gardée la mitraillette hein, non parce que s’allier avec des gens et être complètement vulnérable, faut peut-être pas déconner non plus. Puis enfin, l’apothéose, elle se suicide, rongée par le remord (faut dire, le choc doit être assez énorme à encaisser), talonnée par le héros qui n’aura du coup rien compris.

                Pour conclure sur l’élargissement que m’a apporté ce film, j’en viendrais principalement à la raison qui m’a poussé à le voir : J’avais vu Hunger games et cela m’a donné envie de voir un film justement avec ce concept de jeu où ce que l’on mise est sa vie, et où la récompense est finalement essentiellement de récupérer sa mise. Les combats à morts, le comportement de chacun dans une situation des plus déroutante est un bel exemple de ce qu’est capable de faire l’homme, du suicide au meurtre sans vergogne. Le volontaire par exemple, est un être dénué de conscience qui a choisi de prendre part à ce gigantesque charnier. Bon je vous dis tout de suite, je trouve ça complètement idiot de vouloir faire cela dans le seul but de « s’amuser » (mais il y a une vraie raison dans le livre/manga, oui monsieur !). Au final il mourra, donc bon. En ne prenant en compte que le film, on peut imaginer qu’il n’était pas dans une très bonne passe dans la vie, peut-être qu’il connaissait la misère, et qu’il voulait finir sa vie en goûtant à l’excitation du meurtre. Je ne comprends pas, par contre, comment on peut vouloir risquer sa vie si cette dernière est agréable. C’est ainsi que j’en conclus qu’il ne devait pas être heureux, et qu’il ne tenait pas du tout à sa vie.

               Guide de survie au cas où vous seriez mal tombés : Si jamais vous deviez participer à une de ces battle (ce qui je l’espère pour vous n’arrivera pas bien sûr...), mettez votre dignité de côté, et négligez le regard des autres. Personne à part ceux qui vont mourir / des militaires que vous ne reverrez pas vous regardent. N’hésitez pas à abuser de toutes les possibilités même les plus étranges pour parvenir à vos fins (Mitsuko Sôma, bien qu'utilisant des pratiques peu orthodoxes, a failli gagner). Si l’envie de survivre vous prend, mettez votre conscience de côté, et préparez vous un plan d’attaque. Ne cédez pas à la panique et au découragement. Sur 40 élèves, il y en aura facilement 30 qui ne seront pas vraiment un gros problème. Ne regardez pas vos victimes mourir, faites preuve de fourberie. Dès que vous avez une véritable arme (au minimum une arme à feu), attendez. Tuez juste ceux qui vous attaqueront pour ménager votre conscience et éviter la folie. De toutes façons, vous ne serez pas le même si vous survivez, rien ne sera plus comme avant. Mais bon, ça c’est pour une autre vie. N’oubliez pas, normalement tous les gens présents suivront un des comportements décrit ci-dessus (sauf anomalies). Ah oui, et surtout ne croyez pas au miracle qui fait que tout le monde rentrerai chez lui tranquillement en détruisant le QG où se trouvent les méchants. Battle Royale est un film, la vie n’en est pas un. Dernier conseil : Ne soyez pas amoureux (comme si c'était aussi facile que ça !), parce que là, vous aurez vraiment du mal à faire quoi que ce soit, il vaut mieux que vous haïssiez tous les membres de votre classe, ce qui est quasiment impossible.

               Et voilà, après un pavé digne du film, un nombre incalculable de parenthèses, c'est ainsi que se finit l'analyse d'un film qui présente un intérêt certain par rapport au comportement humain dans des situations de crise. Comment chacun va réagir face à une surprise pour le moins déconcertante, c'est ce qu'a voulu décrire l'auteur du livre. On peut très bien y voir aussi une critique de la société qui n'a pas réussi à endiguer la révolte étudiante par autre chose qu'une solution bien trop directe. C'est un régime de terreur qui y est instauré afin de ne pas avoir affaire à de trop grave problèmes par la suite. On y voit un professeur complètement dénué de tout sens moral, mais cela suite à la désillusion qu'il a eu par rapport aux jeunes (on lui a tout de même blessé à coup de couteau), des militaires qui ne font qu’exécuter les ordres sans once de compassion, au point que dans le manga, ils exercent des paris sur le gagnant éventuel. Je ne reviendrais pas sur la fin du film, qui diffère trop de celle du manga pour être intéressante. Par contre, celle du manga est déjà beaucoup plus importante et captivante. Il n'y a pas seulement un retour au bercail des deux tourtereaux, non, il y a plus. 

              Bref, c'est tout. La prochaine fois sera peut-être un peu différente, peut-être pas, cela dépendra de mon humeur n'est-ce pas. J'aimerais bien faire un hors série que sûrement moins de gens liront car cette fois il ne s'agira pas d'un Under the script sur un film, mais sur un jeu vidéo. Je vous le dis tout de suite, je commencerai par analyser un de ceux que j'ai préféré, non seulement parce que c'est un bon jeu, mais aussi parce que la trame scénaristique est très aboutie, sombre, et en rien comparable à ce que l'on peut voir aujourd'hui (oui c'est décevant en ce moment les scénario de jeux). Bref, je tente le coup, et je vais vous parler de 

Morrowind (TES 3)

développé par Bethesda. Un des meilleurs jeu de rôles auquel j'ai pu jouer ! Je vais essayer de faire en sorte que même ceux qui n'y ont pas joué s'y retrouve, quitte à le faire en deux parties (une découverte du monde, et l'autre sur l'histoire que l'on parcoure). Dans deux semaines, ça sera sur un film comme d'habitude.