Article 4 : Hunger games


Film : Hunger games

Réalisateur : Gary Ross, scénario par Suzanne Collins (auteur du livre)
Catégorie : Science-fiction
Possibilité : Envisageable, rien n’est complètement irréel, peut être les arènes qui auraient moins de fonctionnalités.
Note personnelle : 8/10

Je rappelle que je spoile beaucoup l'histoire du film, j'avais prévenu dans mon premier post, donc attention si vous voulez aller voir ce film sans que tout vous ait été gâché !


          Hunger games est un film qui suit un procédé plutôt classique : Une rébellion des pauvres envers les riches (on retrouve ce procédé dans plusieurs films dont je parlerai sûrement, par exemple Elysium ou bien plus récemment, Snowpiercer). Le fait est que le genre marche beaucoup en ce moment, et selon moi, Hunger games est un des meilleurs film du genre. Mais la trame principale, qui est donc celle d’une purge tous les ans dans une arène à mort, reprend une partie du principe qui était mis à l’œuvre dans un autre excellent film du genre (meilleur selon moi, si l’on ignore les effets spéciaux et quelques jeu d’acteurs), Battle Royale, dont je ne manquerai pas non plus de vous parler. Il serait donc facile de croire que l’on a rien inventé dans ce film si l’on en suit ce raisonnement. Néanmoins, si c’était le cas, je ne vous en aurai pas parlé. J’y reviendrai plus tard. Même si cette analyse est là dans le cadre de la sortie du deuxième volet, qui à ce que j’ai pu entendre, a eu un succès impressionnant (je n’ai pas eu l’occasion de le voir), je pense diviser mes analyses pour les trois films. D’ailleurs, si je pense qu’il n'y aura pas assez à dire dessus que je ne dirai pas maintenant sur le premier, je n’hésiterai pas à ne pas revenir sur le sujet. Mais je précise que ce qui va suivre est entièrement dédié au Hunger games numéro 1, et après avoir lu les trois livres, c’est selon moi le meilleur.

         D’abord, pour ce qui est de la répartition de l’espace, on remarque qu’il y a 12 districts disséminés autour du capitole. En voyant le film, on peut penser que le district le plus proche sera le numéro 1, et le plus lointain le numéro 12. 74 ans avant donc, ces districts se sont rebellés contre le capitole, sorte de cœur de la cité, la capitale si on veut, où par contre seul les personnes aisées peuvent résider, en tout cas les personnes de bonnes famille. Donc je disais à propos de la rébellion, que les 13 districts, lassés par la domination sans partage du capitole, ont voulu changer les choses. Au terme de la guerre qui fut chère en pertes humaines, le treizième district, sensé représenter tout ce qui est graphite, est détruit. On apprendra par la suite qu’en fait, le district 13 était spécialisé dans le nucléaire : Ceux qui aurait pu porter préjudice au capitole, d’où la nécessité de détruire ce district. Tous les autres districts ont une occupation bien précise, mais on remarque que la pauvreté augmente plus le district est excentré. On place donc les 4-5 premiers districts comme plutôt aisés (surtout les deux premiers), par rapport aux autres.

          Le fait est que pour éviter toute autre rébellion, le capitale a décidé de mettre en place une politique de terreur, vous connaissez l’histoire : 2 tributs, un garçon et une fille, de 13 à 17 ans sont choisis pour disputer un combat à mort. On va commencer par ce qui est un des deux points les plus importants et intéressants du film : Ce concept de combat à mort, et les mentalités de chacun.

           Il est pour le moins difficile de concevoir que les tributs se présentent de leur plein gré. Mais dans les districts 1 et 2, on entend parler d’une école qui forme les jeunes jusqu’à 17, afin qu’au terme de cet apprentissage, le jeune se porte volontaire pour les Hunger games. Hormis le fait que je ne vois pas comment, au moment du tirage au sort, les adolescents arrivent à se départager pour savoir qui va aller aux Hunger games (on peut supposer que seuls deux enfants sont choisis par année, même si cela paraît bien peu), cela montre à quel degré de folie certaines personnes peuvent être. Oui, la récompense est la gloire et l’argent, mais sur 24 personnes, bien qu’il y ait des proies faciles, il faut aussi compter sur les 3 autres « carrières », qui seront eux des dangers bien plus préoccupants. Je pense que les premiers districts ne vivent pas dans la même misère que les derniers, et cela rend très difficile à concevoir que certains mettent leur vie en jeu pour pas tant de choses que ça au final, en tout cas ce n’est pas vraiment rentable, car l’investissement est bien trop grand. Après, il s’agit peut-être d’un bête conditionnement dans leur jeunesse, qui sait. Le problème, c’est que je n’y crois pas trop, et c’est d’ailleurs ce qui coûte au film un des deux points que je lui aie enlevé. A part ces quatre tributs dits carrières, qui se joignent rapidement en équipe pour tuer les gens un à un (je me demande comment ça se passe quand il ne reste plus qu’eux, j’aurais du mal à faire confiance à qui que ce soit dans un jeu où il n’y a qu’un seul survivant), on a la Renarde. Profil bas tout le long de la compétition, pas d’équipe avec qui ce soit, tout est dans la discrétion. On chipe des trucs à manger par-ci par là, et on espère que tout le monde s’entretue pour qu’il ne reste que nous et le dernier (qui sera le plus fort), et le prendre par surprise. Ça pourrait marcher, mais non, pas cette fois, surtout qu’elle est morte mais d’une façon… Tellement ridicule et décevante… Puis on a les idiots qui vont se suicider (je ne trouve pas d’autre mots) à aller chercher des trucs dans la corne d’abondance, alors qu’il y a à peu près 0,00000000001 % de chance que les survivants ne restent pas pour fouiller ce qu’ils ont gagner, je pense au pauvre gamin qui s’était caché (j’ai souffert pour lui) au début entre les armes. La seule possibilité pour lui qu’il s’en sorte, c’était soit que tout le monde s’entretue, soit que les quartiers généraux décident de mettre de l’animation une minute après le coup d'envoi, soit que tout le monde parte, laissant la corne à l’abandon. Non, ce n’était décidément pas une bonne idée. Enfin on a les gens intelligents qui vont se faire petit, non  sans pouvoir se défendre si besoin. Katniss et Tresh notamment. Se cacher, armé, pour mieux survivre. Puis on attend une ouverture pour gagner les jeux. Le passage de Rue est très important, car c’est essentiellement grâce à elle que Katniss restera en vie. Les abeilles, puis la protection et les soins ont permis à l’héroïne de survivre, tout simplement. Leur plan (qui a permis la destruction des victuailles du groupe des carrières) nécessitait la présence de deux personnes. Bon, Rue mourra peu après, et on aura une des premières preuves de compassion de la part des participants. Rendre hommage à un mort, dans une clairière dégagée, soumise à beaucoup de dangers différents, ce n’est pas forcément évident, et, il faut le dire, c’est bien parce que c’était l’héroïne, peu de gens prendront un tel risque. Bon, on se rend compte par la suite que tout était prévu, vu que c’est la raison qu’invoquera Tresh pour s’excuser (auprès de nous) de ne pas la tuer. Certes, il a aucune véritable preuve à part les dires de Clove, mais c’est l’héroïne, on est dans une fiction, donc on la laisse en vie, point barre.


            Non, le plus intéressant dans ce film, c’est bien la présence des médias. On est ici dans un règne par la terreur, où on oblige à voir tous les habitants des districts regarder leurs enfants se faire découper. Les combats à morts de la sorte, quoi de plus excitant ? Le capitole fait d’une pierre deux coups. On fournit une distraction pour les patriciens, tout en évitant toute trace de rébellion pour les autres. C’est tout de même impressionnant de voir que cela va jusqu’à des interviews et des défilés. Et lorsque l’on compare l’attitude des habitants du Capitole par rapport aux districts, on remarque un sacré différence. N’est-ce pas étonnant, impressionnant, voire terrifiant nous dirait notre esprit de voir à quel point l’être humain aime la mort ? Et ce n’est pas nouveau, car ces spectacles datent de la Rome Antique, dont est assez inspiré le roman d’ailleurs. Le fait qu’il y ait des stylistes nous rappelle aussi en quoi l’apparence est déterminante dans le cas d’une transmission télévisée. Tout doit être préparé au peigne fin pour donner la meilleure image possible du carnage qui va se produire. Peeta a d’ailleurs bien compris cela, car grâce au système des petits parachutes qui amènent des objets ou de la nourriture dans l’arène, donner la meilleure image de soi-même est primordial. On se rapproche beaucoup d’un show de téléréalité à ce moment là d’ailleurs. Les votes du public étant matérialisés par les « cadeaux du ciel », le vainqueur gagnant la renommée et la richesse, sans oublier le plus important, le droit de rester en vie. Je disais que le fait de voir à quel point les humains aimaient ça était saisissant. Mais réfléchissez bien. Est-ce que vous, vous aimeriez bien regarder ce genre d’émission, à la place des gens du capitole bien sûr. Forcément, vous déniez tout de suite cette possibilité, ce serait inhumain. Et pourtant. Le succès retentissant d’Hunger games est principalement du au fait qu’il y ait une description d’humains s’entretuant dans l’arène. C’est ce qui a fait le succès de Battle royale. Je ne sais pas si vous avez lu le troisième tome d’Hunger games, mais personnellement, je le trouve nettement moins intéressant, car on y voit que l’auteur a du trouver un fin, forcément sans les jeux. Et même si c’est bien écrit, et que le fond est intéressant, ce n’est sûrement pas ce dernier tome qui a suscité l’engouement que certains ont pour cette saga. Non, le concept de ce genre de jeu est bien plus intéressant pour nous, car voir des gens mettre en jeu leur vie est bien plus captivant à regarder que des émissions de téléréalité où on voit seulement des personnes s’engueuler. Oui, certains manifesteraient leur désapprobation par rapport à cette technique totalement inhumaine, si elle venait à exister. Mais il y en a toujours, et dans une logique purement "j'ai envie de me distraire", ça peut très bien marcher. On pourra toujours se donner bonne conscience en mettant dans l'arène des personnes désespérée, condamnée à perpétuité. Bon, de toutes manières, je pense qu'on en est loin, et c'est tant mieux, ça me suffit amplement de ressentir des frissons en sachant que ce n'est pas la réalité !

           C'est tout pour ce film, il faut le dire, plutôt réussi, et très intéressant même sur le fond. J'ai préféré le livre (forcément), et aurait plutôt mis 9/10 à ce dernier, car il faut avouer que l'idée était excellente. Même si on peut accuser l'auteur de plagiat, elle témoigne en disant u'elle ne connaissait pas l'oeuvre japonaise Battle Royale. Dans tous les cas, il est très agréable à regarder, je vous le conseillerai bien, mais si vous lisez cet article vous devez déjà avoir visionné le film ! Hésitez par à parler de l'article autour de vous si ça vous a plu bien sûr, voire partagez-le, soyons fous !

            Next week, on Under The Script, je vais analyser je sais pas trop quoi. Ah si, ça me revient. Je me suis permis une petite "pause" vu qu'il y a bien plus de choses à dire dans Hunger Games que dans Oblivion, par exemple, et je voulais un  peu changer de genre, marre de la SF ! Donc la semaine prochaine, je m'attaquerai à un monument des films sur l'antiquité (un péplum, merci wikipédia), moins philosophique, mais plein de sens. Un des deux que j'analyserai, il s'agit d'un film réalisé par Ridley Scott :

Gladiator


J'ai vu 300 il y a pas longtemps, ça m'a donné envie de parler de celui-ci. Je parlerai de 300 plus tard je pense.

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